Personne ne parvient à expliquer cette forme effrayante dans cette photo vieille de 100 ans

Lorsque Belfast Live publia un ensemble de photographies vieilles d'un siècle, les amateurs de paranormal s’en sont donné à coeur joie. En fait, le site d'information nord-irlandais n'était sans doute pas prêt à recevoir l'afflux de visiteurs venant principalement d’enthousiastes chasseurs de fantômes, tous captivés par un cliché effrayant. En effet, parmi les photos s’en trouvait une qui semblait comporter une présence macabre. Et cette vision étrange donne suffisamment la chair de poule pour que n'importe quel sceptique commence à y croire.

La photographie en question a été prise en 1900 et montre un groupe de dix jeunes femmes dans une usine de lin, toutes en tenue de travail. L'image semble plutôt anodine à première vue, tout en nous donnant un petit aperçu de la vie de ces jeunes filles au début du XXe siècle. Toutefois, à l’examen, l'image révèle quelque chose de bien plus troublant.

L'équipe de Belfast Live a par la suite expliqué qu'elle ne s’était pas rendu compte du caractère effrayant de cette photo au moment d’assembler la collection. Ils n’en ont pris conscience qu'après qu'un parent de l'un des sujets présent sur le cliché soit entré en contact avec le site. Lynda est la petite-fille d’une des femmes photographiées, et sa révélation fait froid dans le dos.

Lynda était bien entendu ravie de voir sa grand-mère Ellen Donnelly figurer sur la photo, mais elle avait aussi autre chose à partager. En effet, selon Lynda, la photo originale était toujours en possession de son père. Et le parent d'Ellen aurait qualifié le cliché de "photo de famille fantôme". Plutôt effrayant.

Dans sa lettre au Belfast Live, Lynda a même expliqué de quelle manière les gens devaient regarder la "photo fantôme" pour y voir le surnaturel. Et après la publication par le site de cette présence terrifiante mise en évidence par l’explication de Lynda, cette photo effrayante s’est rapidement répandue sur Internet.

Au départ, pourtant, l’équipe de Belfast Live avait en tête un but plus bienveillant en téléchargeant la photo. L'histoire originale concernant le cliché spectral a été écrite par Mark McCreary et publiée sur le site en avril 2016, et débutait en expliquant comment la technologie moderne avait transformé le secteur du commerce de détail. McCreary s’était servi de l'essor du commerce en ligne pour illustrer ce point précis.

L'auteur a également souligné comment les caisses automatiques avaient fait disparaître l'interaction humaine du service à la caisse. Mais, bien entendu, cette technologie n'a pas toujours existé. Et M. McCreary a voulu évoquer ces temps anciens, dans ce qu'il nomme cette "époque... où les services étaient assortis de quelque chose de personnel".

Les photos accompagnant l’article exposent donc un mode de vie presque méconnaissable selon les standards actuels. McCreary donne une explication à plusieurs de ces vieux clichés en écrivant : "Notre galerie de photos contient de belles et vieilles images de livreurs utilisant un cheval et une charrette – et leurs propres épaules solides – pour apporter du lait, des patates et du charbon aux maisons de Belfast".

Ces photographies ont en fait été réalisées sur plusieurs décennies – du début du XXe siècle aux années 50. Et comme les historiens britanniques le savent sans doute, Belfast était célèbre pour sa fabrication de navires au début de cette période. Le plus célèbre étant, bien sûr, le RMS Titanic, dont le naufrage en 1912 condamna plus de 1 500 passagers à un horrible destin.

En plus de cet important secteur de la construction navale, Belfast possédait également de nombreuses usines de lin. Selon les Archives nationales d'Irlande, la ville produisait alors plus de lin que n'importe où ailleurs sur Terre. Et ces usines étaient le lieu de travail d’un grand nombre de femmes, dont Ellen Donnelly, qui figurait sur cette image effrayante.

Bien entendu, d'autres types d'entreprises se sont installées à Belfast à cette époque. Des usines produisant des voitures, du tabac et du soda au gingembre, par exemple, de même que des entreprises d'ingénierie. On trouvait également de nombreuses petites entreprises et magasins à travers la ville.

Les boulangeries, les épiceries et les blanchisseries fleurissaient à Belfast au tournant du siècle. Et puis sont apparues des entreprises plus spécialisées, qui pourraient nous sembler assez désuètes aujourd'hui. Une société en particulier, nommée Gribbon Bros, fabriquait par exemple des mouchoirs en papier.

Mais le secteur de la vente au détail de Belfast avait son côté sombre. En réalité, les enfants étaient souvent engagés dans un emploi quelconque à une période de leur vie où ils auraient dû être à l'école en train d’apprendre. Il y avait apparemment environ 2 000 enfants travaillant dans les usines de lin au début des années 1900, tandis que d'autres étaient livreurs ou vendeurs.

Et les images publiées par Belfast Live nous livrent un aperçu fascinant de la vie quotidienne à cette époque. Sur une photo, par exemple, on peut voir de jeunes garçons recevoir des exemplaires d'un journal. Et on peut supposer sans trop risquer de se tromper que c’était à ces enfants qu’il revenait de distribuer ces journaux en ville.

Une autre photo remontant à juillet 1932 montre des femmes au travail. Elles sont employées à l'usine Gallaher, où on les voit préparer des cartons de cigarettes. Et le nombre de femmes présentes dans cette usine donne une idée de l'incroyable échelle de l'opération.

Une autre photo datant de 1915 montre des hommes en train de creuser une route. Une tâche ardue, même aujourd’hui. Et on ne peut qu'imaginer à quel point cela devait être difficile sans l'aide des machines modernes que possèdent dorénavant les travailleurs du secteur de la construction.

Sur un autre cliché, on aperçoit des hommes en train de faire rouler de grands tonneaux sur le sol, les préparant au transport. Cette photo a été prise à la distillerie Dunville, spécialisée dans la production de whisky. Une fois de plus, cette photo nous prouve à quel point ces activités étaient plus exigeantes physiquement sans l'aide de la technologie contemporaine.

En fait, toutes ces photographies mettent en lumière comment se passait la vie pour les travailleurs de Belfast. Mais une photo en particulier allait captiver l'imagination de beaucoup de gens – et pour une raison qui donne des frissons. Cette image est, bien sûr, celle dans laquelle on retrouve Donnelly et ses collègues.

En effet, même si elle offre une belle perspective sur le passé, cette photo est devenue célèbre pour une toute autre raison. Si, à première vue, tout semble parfaitement normal sur la photo, quelque chose se cache en réalité derrière Donnelly. On dirait qu’il y a une présence supplémentaire et terrifiante sur le cliché, peut-être même un fantôme.

Bien entendu, la croyance dans les esprits et autres fantômes n'est pas nouvelle. Et bien que leur existence ne soit pas scientifiquement prouvée, nombreux sont ceux qui restent convaincus de leur existence. Selon une étude réalisée par le Pew Research Center en 2009, 18 % des personnes aux États-Unis affirment avoir rencontré des fantômes.

Des apparitions présumées sont d’ailleurs présentes depuis bien longtemps sur les photos. Un exemple bien connu est une photo de 1936 qui aurait été prise par un photographe de la publication Country Life. Ce cliché effrayant semble montrer un fantôme – la "Dame Brune de Raynham Hall" – debout dans un escalier à Norfolk, en Angleterre.

La Dame Brune serait l'esprit d'une femme nommée Lady Dorothy Walpole, dont le frère était le Premier ministre britannique Robert Walpole. Née en 1686, elle s’est mariée avec un homme du nom de Charles Townshend, connu pour sa brutalité. Apparemment, après avoir découvert l’infidélité de sa femme, Townshend l'aurait enfermée à Raynham Hall, où elle serait morte en 1726.

Ensuite, plus d'un siècle après, l'esprit de Lady Walpole serait apparu au cours d'une fête de Noël à Raynham Hall. Selon une certaine Lucia C. Stone, deux invités présents dans la propriété ont affirmé avoir aperçu une silhouette vêtue de brun se déplacer vers leurs chambres. Le jour suivant, le spectre aurait été vu un peu plus clairement. Un témoin a expliqué qu’il n’avait que des trous à la place des yeux.

Mais le fantôme de Lady Walpole ne se serait pas arrêté là, puisqu'en 1836, elle se serait apparemment matérialisée devant un homme nommé Capitaine Frederick Marryat. Florence, la fille de Marryat, a plus tard expliqué en détails la rencontre présumée de son père, en écrivant en 1891 : "J'ai entendu [mon père] décrire comment il a observé [le fantôme] s'approcher de plus en plus près... [Il] l’a reconnu comme étant la copie du portrait de la 'Dame Brune'".

Florence poursuit sa description de l'expérience de son père avec le fantôme en disant: "Il avait le doigt sur la gâchette de son revolver et s’apprêtait à demander [au fantôme] de s'arrêter et de s’expliquer sur sa présence en ces lieux, lorsque la silhouette s’est arrêtée d'elle-même devant la porte derrière laquelle il se trouvait... Dans la lumière de la lampe, [elle] lui sourit d’un air malicieux et diabolique."

Mais la Dame Brune de Raynham Hall n'est qu'un des innombrables fantômes que certains prétendent avoir photographiés. De nombreuses autres photos ont circulé avec les années – chacune représentant apparemment des présences spectrales inexpliquées. Et, en 2016, Belfast Live a sans le vouloir publié une autre image qui vient encore allonger cette liste.

À première vue, il n’y a rien d’anormal sur cette photo du personnel féminin. Tout comme les autres photos de la collection de Belfast Live, elle offre un petit aperçu de la vie des travailleurs urbains du 20ème siècle. Comme expliqué ci-dessus, ce cliché particulier représente des femmes employées d'une fabrique de lin.

En fait, lorsque la photo a été publiée avec 15 autres dans le reportage de Belfast Live, personne n’a remarqué quoi que ce soit d'étrange. Mais lorsque un des lecteurs du site a rédigé un commentaire à son propos, celle-ci n'a plus jamais été vue de la même manière.

Ce lecteur, comme nous l'avons révélé plus haut, était Lynda, laquelle est entrée en contact avec Belfast Live pour expliquer qu'elle était la petite-fille d'une personne présente sur la photo. Elle écrit : " Génial de voir une vieille photo de ma mamy... quand elle travaillait à l'usine. Son nom était Ellen Donnelly – née McKillop – elle est la quatrième à droite de la seconde rangée."

Lynda poursuivit en disant : "Je ne crois pas vraiment aux fantômes, mais il y a plusieurs choses assez étranges avec cette photo, alors j'espère que ceci ne va pas en provoquer d’autres !" Elle demande alors : "Quelqu'un a-t-il remarqué cette main mystérieuse sur l'épaule de la fille à droite ?"

En effet, si vous observez attentivement, une mystérieuse main semble posée sur les épaules d'une des femmes, et ne semble attachée à personne. Et comme toutes celles se trouvant autour de la main ont les bras croisés, celle-ci ne peut pas vraiment appartenir à l'une d'entre elles.

Comme on pouvait s'y attendre, les internautes ont donné leur avis sur cette main fantomatique de la photo. Si certains se sont bornés à qualifier la photo de "flippante", d'autres ont été plus mesurés dans leurs réponses. Un lecteur a même développé sa propre théorie dans l’espace dédié aux commentaires dans un article publié sur le site du Daily Mirror.

"Manipuler des photos existait déjà avant Photoshop", écrit l’individu. "Une des méthodes les plus courantes était les photos composites – ce qu’on utilise aujourd'hui sur Photoshop pour insérer quelqu’un dans une photo. Plusieurs techniques existaient, notamment la double exposition ou encore réaliser une maquette qu’on va ensuite coller et manipuler lors du tirage de cette photo en chambre noire."

Ce même internaute a aussi fait remarquer l’existence d’un problème avec certaines ombres dans la photo de Belfast Live : "Si vous observez l'image de la fille avec la main sur l’épaule, les ombres ne tombent pas exactement sur elle au même angle que celles sur les visages des autres personnes dans l'image." Ceci, implique l’auteur du commentaire, permet de supposer que la photo a été manipulée.

Pendant ce temps, dans les commentaires de l'article de Belfast Live, un lecteur fait part d’une autre explication plausible pour expliquer cette vision fantomatique. Et, selon lui, la main non identifiée sur la photo ne serait pas le produit d'un montage intentionnel après tout.

Cette personne explique : "Au début du XXe siècle, les temps d'exposition pour les portraits étaient encore souvent d’au moins quelques secondes. Les sujets devaient donc rester immobiles, sous peine de double exposition ou de flou. L’explication pourrait donc être que la femme en haut à droite avait sa main posée sur l'épaule de l'autre femme au début de l'exposition, puis qu’après avoir compris que l’exposition avait commencé elle s'est rapidement mise en position bras croisés, créant ainsi une double exposition."

Un autre commentaire sur le site de Belfast Live affirme que la main n’est pas le produit d'un fantôme ayant fait irruption dans le champ – et qu'elle n’est pas non plus apparue suite à un mécanisme de l’appareil photo. Au lieu de cela, il dit que la vision vient tout simplement d’un tissu arrangé d’une certaine manière.

Comme le dit cette personne sceptique, "Il s’agit juste de la robe sur son épaule. Si vous observez les 'doigts', il s’agit en fait du tissu de la robe. C'est juste la façon dont elle tombe. Si la femme derrière elle avait bougé son bras, cela aurait été plus clair. Désolé de briser votre illusion. Il y a une explication naturelle et non surnaturelle."

Ce ne serait pas la première fois que des photos représentant soi-disant des fantômes sont expliquées d’une autre manière. En fait, de nombreuses personnes ont été démasquées au cours des années pour avoir elles-mêmes produit des photos invoquées comme preuves de ces phénomènes étranges. Malgré tout, les photos censées représenter le paranormal continuent d’être au centre des conversations, sur Internet et ailleurs.

Et lorsqu'il s'agit de la photo des travailleuses de Belfast et de la main fantomatique, peut-être devrions-nous tirer nos propres conclusions. Après tout, peu nombreux sont ceux qui vous diront que la photo n'est pas un peu effrayante. Alors, s’agit-il d’une action du surnaturel  – ou simplement de quelque chose de plus banal ? Eh bien, à vous de voir...